Parmi les quatre émotions de base, aujourd’hui nous parlerons de la joie. La joie, cette émotion positive que l’on souhaite souvent ressentir, garder mais aussi partager.
Qu’est-ce que la joie exactement et comment l’entretenir?
Joie VS Bonheur
Bien facile à reconnaître, la joie est souvent confondue avec le bonheur.
Pour rappel, une émotion n’est pas un état constant mais plutôt, comme défini dans cet article, une réponse à un stimulus et donc un état transitoire, un mouvement, une réaction…
La joie étant une émotion, une sensation agréable ou un plaisir de courte durée, il n’est pas « sain » de vouloir à tout prix la ressentir H24. Cela serait comme ressentir uniquement de la colère, de la tristesse, ça n’est pas bon pour notre corps d’un point de vue physiologique. Finalement, c’est comme pour tout… les excès ne sont pas recommandés (oups !)
Il existe une définition de la joie, mais ça n’est pas vraiment le sujet de cet article. Ce qui serait plus intéressant, par contre, c’est de savoir ce que ce mot signifie pour vous. Qu’est-ce que la joie ?
La joie dans le corps
Physiquement, la joie est l’émotion qui active le plus de zone dans notre corps. On peut observer cela grâce à une étude menée par l’Université d’Aalto en Finlande. Cette dernière tente de cartographier les émotions dans notre corps. Les résultats sont accessibles à tous sur ce site.
Les zones chaudes (en orange et jaune) sont celles activées par l’émotion, à contrario, les zones froides (en bleu) sont celles ralenties ou affaiblies par la même émotion.
Pour rappel, l’émotion commence par une information envoyée au cerveau, qui, en fonction de celle-ci, va lui permettre de libérer des hormones spécifiques pour réagir en conséquence.
Pour la joie, nous libérons les hormones suivantes :
La dopamine : elle génère une sensation de plaisir qui, à son tour, devient une source d’encouragement à l’action afin d’atteindre un objectif qui nous permettra de ressentir ce plaisir, cette joie à nouveau.
À titre d’exemple, lorsque l’on souffre de la maladie de Parkinson, certains récepteurs de la dopamine sont détruits ce qui implique des blocages et une lenteur au niveau des mouvements.
Un excès de dopamine peut, au contraire, augmenter l’agressivité voire même entrainer des symptômes liés à la schizophrénie.
La sérotonine : Elle régule notre humeur et permet de se sentir serein et optimiste lorsqu’elle est produite ou au contraire irritable ou impulsif quand on en manque. Cette hormone est facilitée lors de l’activité physique et son taux peut être également satisfaisant lors d’une exposition au soleil (attention à se protéger ;)
L’endorphine : on l’appelle aussi l’hormone du bien-être, elle favorise les sentiments de calme, de bien-être et réduit le stress, l’anxiété.
Elle est bien connue des sportifs et des humoristes car elle est libérée lors d’une activité physique intense ou lors d’une bonne blague !
Elle possède également un effet antalgique sur le court-terme et peut limiter les effets négatifs sur la santé face à un stress prolongé.
L’ocytocine : Celle-ci joue un rôle dans nos liens sociaux. Elle permet de nous donner un sentiment de sécurité, d’intimité et de confiance lorsque l’on est en situation de relation sociale positive (comme pour un câlin, un cadeau).
De façon plus globale, ces hormones vont jouer un rôle dans notre corps au niveau du système nerveux autonome (activités naturelles des organes : circulation du sang, respiration, digestion).
Lorsque nous ressentons de la joie, notre cœur bat plus fort mais notre rythme cardiaque ralentit, notre respiration est plus souple, nous pouvons avoir chaud, bref, on la ressent dans tout le corps !
D’ailleurs, en médecine traditionnelle chinoise, l’élément feu est associé à la joie et au rire. Les organes de cet élément sont le cœur, qui permet une bonne circulation du sang dans tout le corps, et l’intestin grêle qui, lors de la digestion, permet à notre corps d’absorber ce dont il a besoin pour vivre.
Plutôt sympa non ?
Petits exercices pour entretenir la joie
Après toutes ces belles explications sur la joie, le bonheur, les hormones et le fait que je répète sans cesse que c’est une émotion et donc « éphémère »… Est-ce qu’on ne pourrait quand même pas faire des petites choses pour entretenir la joie ?
Bon allez… si ! On peut essayer !
Déjà, rien qu’en se basant sur les explications des hormones libérées, on a des pistes.
Pour la dopamine, essayez de décomposer vos objectifs le plus possible, cela vous permettra chaque jour d’atteindre quelque chose et donc de libérer de la dopamine qui a son tour vous donnera envie d’atteindre à nouveau des objectifs (hehe, cercle vertueux là !)
Pour la sérotonine, prenez le temps d’exprimer votre gratitude, votre contentement dans les petites choses du quotidien (par exemple sur vos objectifs journaliers : Bravo moi-même !!!)
Ensuite pour l’endorphine, vous avez le choix entre une bonne dose de sport ou un bon gros fou rire! Alors enfilez vos baskets, mettez une vidéo de chat qui fait des bêtises, d’un humoriste, allez à un cours de yoga du rire ou que sais-je…
Et pour finir, avec l’ocytocine, faites un gros câlin à vos amis, amour, votre chat, chien, doudou, vous-même, accordez-vous un moment de tendresse, vous le méritez !
Allez, pour bien se quitter, pensez à ce qui vous apporte de la joie, que ça soit un petit ou grand moment... un baiser, une parole, un geste, votre famille, vos amis, la plage, une musique…
Et partagez un petit peu de votre joie avec quelqu’un, même un(e) inconnu(e)
Alors, c’est comment ?